Les autorités thaïlandaises enquêtent sur les vestes des athlètes cambodgiens portant le logo du casino NagaWorld, sur fond de polémique autour de Miss Universe

Les responsables du sport en Thaïlande ont ouvert une enquête pour déterminer si des athlètes cambodgiens ont enfreint la loi en portant des vestes arborant le logo du casino NagaWorld lors d’une cérémonie officielle des Jeux d’Asie du Sud-Est, dans un contexte déjà tendu après l’ouverture d’une enquête policière sur la promotion présumée d’un casino en ligne par l’organisation de Miss Universe à Bangkok.

La Sports Authority of Thailand (SAT) a annoncé qu’elle examinait le cas de membres de la délégation cambodgienne dont les vestes affichaient le logo de NagaWorld, vaste complexe de casino exploité par NagaCorp à Phnom Penh. L’emblème figurait sous le drapeau national sur la partie droite de la veste portée par les athlètes cambodgiens lors d’une cérémonie de levée des drapeaux de l’Asean au stade couvert Hua Mark, à Bangkok, le 8 décembre, en amont de la 33e édition des SEA Games.

Le gouverneur de la SAT, Kongsak Yodmanee, a indiqué que l’organisme allait coopérer avec le Department of Provincial Administration pour vérifier si cette visibilité enfreint l’interdiction thaïlandaise de publicité pour les jeux d’argent illégaux. Il a précisé que la SAT prendra des mesures en fonction des conclusions de l’enquête, après que des internautes ont dénoncé la présence d’un logo de casino sur un uniforme officiel lors d’un grand événement sportif organisé en Thaïlande.

Cette affaire intervient quelques semaines seulement après l’ouverture, début novembre, d’une enquête de la police thaïlandaise visant l’organisation de Miss Universe (MUO). Les autorités ont perquisitionné l’hôtel accueillant les candidates à Bangkok après qu’une concurrente philippine a été filmée en train de promouvoir Playtime, un casino en ligne basé aux Philippines et agréé par PAGCOR, promotion susceptible de contrevenir aux lois thaïlandaises très strictes en matière de publicité pour les jeux d’argent.

Ces deux dossiers illustrent la collision croissante entre les partenariats commerciaux liés aux jeux d’argent et la ligne dure de la Thaïlande sur la promotion des paris. Pour les instances sportives, les organisateurs d’événements et les sponsors régionaux, la leçon est claire : un logo ou une campagne acceptable dans un pays peut devenir un motif d’enquête — voire de poursuites — dès lors qu’il apparaît dans un cadre soumis au régime réglementaire beaucoup plus strict de la Thaïlande.