La taxe nationale de 20 % sur les paris en ligne en Afrique du Sud suscite une forte opposition du secteur

Le projet du Trésor National sud-africain visant à instaurer une taxe nationale de 20 % sur les revenus des paris en ligne a provoqué une réaction immédiate de la part d’acteurs majeurs du secteur, notamment la South African Responsible Online Gambling Association et Sun International.

Annoncé le 25 novembre, le projet fait partie d’un document de consultation proposant un prélèvement national sur les revenus bruts générés par les paris en ligne, qui viendrait s’ajouter aux taxes provinciales existantes. Les autorités affirment que ce mécanisme est nécessaire pour moderniser le cadre fiscal, harmoniser les règles entre provinces et renforcer la protection du public dans un marché numérique en pleine expansion.

Les organisations professionnelles avertissent toutefois que cette taxe pourrait déséquilibrer l’écosystème régulé. L’Association sud-africaine pour les jeux en ligne responsables estime que cette charge supplémentaire réduirait la compétitivité des opérateurs licenciés, alourdirait leurs obligations de conformité et inciterait les joueurs à se tourner vers des plateformes offshore peu surveillées.

Sun International, l’un des principaux groupes du pays, partage ces inquiétudes et souligne que la combinaison des taxes nationales et provinciales pourrait atteindre un niveau insoutenable pour le secteur. L’entreprise met en garde contre des effets négatifs potentiels sur l’investissement, l’emploi et l’évolution vers un marché numérique régulé.

Le Trésor National a ouvert une période de consultation publique et examinera les contributions avant de finaliser la proposition. Les analystes prévoient un débat intense dans les prochains mois, alors que les autorités cherchent à trouver un équilibre entre recettes fiscales, protection des consommateurs et stabilité du marché.