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Le Mozambique renforce le contrôle du trafic télécom avec le nouveau décret 48/2025

Le Conseil des ministres du Mozambique a approuvé un nouveau Règlement de contrôle du trafic de télécommunications via le Décret n° 48/2025, qui remplace le cadre de 2023 afin de mieux répondre aux menaces numériques émergentes, de renforcer la sécurité nationale et de surveiller de plus près le trafic sur les réseaux des opérateurs licenciés.

Le 16 décembre 2025, le Conseil des ministres a adopté le Décret n° 48/2025, qui approuve le nouveau Règlement de contrôle du trafic de télécommunications et abroge le dispositif précédent de 2023 (Décret n° 38/2023). Cette mise à jour intervient dans un contexte d’essor rapide des services numériques et d’augmentation des crimes liés aux communications électroniques et aux cyberattaques.

Le texte confère à l’Autorité régulatrice des communications (INCM) des prérogatives élargies pour installer et exploiter des systèmes de monitoring du trafic au sein même des infrastructures des opérateurs. Les fournisseurs de services télécom et Internet doivent désormais transmettre des données détaillées sur les communications – notamment les Call Detail Records (CDR) et les Internet Protocol Detail Records (IPDR) – pour permettre la surveillance des menaces et la vérification de la facturation et de la taxation de tout le trafic.

Le règlement définit le « trafic frauduleux » comme tout flux non autorisé ou manipulé visant à contourner les charges, dissimuler l’origine des communications ou compromettre la sécurité des réseaux. Les opérateurs sont tenus d’effectuer des audits annuels de leurs réseaux et de signaler ou suspendre tout trafic suspect dans un délai de deux heures après confirmation des anomalies. L’INCM peut ordonner l’interruption des services en cas de risque grave pour la sécurité, mais toute suspension de plus de 48 heures doit être validée par une autorité judiciaire afin de protéger les droits fondamentaux des utilisateurs.

Sur le plan financier, les opérateurs contribueront au financement des activités de régulation via une redevance plafonnée à 1 % de leur chiffre d’affaires annuel brut. Le non-respect du règlement expose les entreprises à des amendes pouvant aller de 500 à 3 500 salaires minimum du secteur public, avec un doublement possible en cas de perte de recettes pour l’État due à la négligence de l’opérateur. Cette réforme s’inscrit dans un ensemble plus large de mesures adoptées en 2025 pour moderniser le cadre des communications au Mozambique, incluant des règlements sur l’itinérance nationale, le service universel, le développement postal et un projet de loi sur la protection des données personnelles.

Pour l’ensemble des acteurs numériques – fintechs, services de mobile money, plateformes de streaming, de jeu ou de contenu – le nouveau dispositif implique une surveillance renforcée des flux de trafic et une coopération accrue avec l’INCM sur la sécurité et la lutte contre la fraude, dans un environnement où la cybercriminalité et les activités illicites en ligne sont de plus en plus considérées comme des menaces directes pour la souveraineté et la stabilité économiques du pays.

Publié December 30, 2025 par Brian Oiriga
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