Le Kenya refuse de bloquer Aviator

Selon Peter Mbugi, directeur de la BCLB, le jeu Aviator appartient à une société enregistrée en Pologne. Les régulateurs nationaux n'ont aucun pouvoir de restreindre l'accès ou de révoquer la licence, car la plateforme et les serveurs sont situés hors du Kenya. De plus, il est impossible d'interdire les opérateurs proposant Aviator.

Des parlementaires ont exprimé leur inquiétude face à la publicité massive du jeu dans les médias kenyans. Aviator, un jeu apparemment simple et ordinaire, est devenu une « épidémie silencieuse » qui peut ruiner la vie d'innombrables personnes. Des étudiants dépensent l'argent de leurs frais de scolarité en jeux d'argent, tandis que d'autres gaspillent les économies de leur famille pour ruiner leur mariage.

  • Alors qu'Aviator n'a pas été bloqué, le Conseil de contrôle des paris et des licences a proposé de nouvelles initiatives réglementaires :
  • Capital minimum pour les nouveaux opérateurs : 50 millions de shillings pour les petits bookmakers, 5 milliards de shillings pour les casinos.
  • Identification lors de l'inscription : le joueur doit présenter une photo et une pièce d'identité.

Filtrage de la publicité : tous les supports publicitaires doivent être classés comme contenus pour adultes et dépasser le temps d'antenne autorisé. La Commission des licences de paris a déjà suspendu l'autorisation de publicité extérieure et a commencé à restreindre activement l'utilisation de techniques publicitaires telles que les jackpots quotidiens, les bonus et les paris gratuits, qu'elle considère comme manipulatrices et potentiellement préjudiciables aux groupes vulnérables. Parallèlement, l'attention se porte de plus en plus sur les flux financiers au sein du secteur : les agences gouvernementales enregistrent des recettes budgétaires importantes. Au cours des sept dernières années, le secteur des jeux d'argent a contribué à hauteur de 96,7 milliards de shillings kenyans au Trésor public, dont 22,3 milliards au cours de l'exercice 2023-2024. En janvier 2025, les recettes fiscales du secteur s'élevaient à 14,5 milliards.

Le président de la commission, M. Mbugi, a souligné que la réglementation juridique du secteur reposait toujours sur des normes obsolètes datant de 1966. Il a appelé les parlementaires à soutenir l'initiative de mise à jour du cadre législatif, insistant sur la nécessité d'une approche systématique et pertinente pour contrôler le marché des paris en plein essor.

Les premières mesures proposées consistent à introduire des restrictions sur la publicité agressive, à relever les seuils financiers d'accès au marché et à renforcer l'identification des joueurs lors de leur inscription. Ces mesures devraient non seulement accroître la transparence du secteur, mais aussi limiter la popularité des jeux instantanés comme Aviator, souvent source de problèmes pour les jeunes.

Publié July 26, 2025 par Brian Oiriga
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