La Côte d’Ivoire renforce la supervision des jeux d’argent avec plate-forme numérique et campagne anti-machines à sous illégales

L’Autorité de Régulation des Jeux de Hasard (ARJH) a lancé une initiative de sensibilisation nationale visant les machines à sous illégales, tandis que le gouvernement a approuvé un partenariat public-privé pour déployer une plateforme de contrôle centralisé des jeux de hasard.

En octobre 2025, l’ARJH a déployé sa campagne dans des zones comme Kouassi Kouassikro, Bocanda et Dimbokro, ciblant les machines à sous non autorisées qu’elle qualifie de pratiques mettant en danger les joueurs — notamment les jeunes — en les exposant à l’exploitation financière et au crime. Le porte-parole Daho Mamadou a déclaré « notre objectif est de protéger les jeunes des pratiques illégales qui promettent de l’argent facile mais entraînent des dégâts ».

En parallèle, le 1er octobre un décret a été adopté approuvant un contrat de partenariat entre la Loterie Nationale de Côte d’Ivoire (LONACI) et la société Afitech CI pour concevoir et exploiter une plateforme nationale de centralisation pour les jeux de hasard concédés. Le dispositif vise à suivre les flux monétaires, l’activité des opérateurs et les machines non autorisées, renforçant ainsi la supervision réglementaire.

La stratégie combinée — suppression des machines physiques illégales et mise en place d’un contrôle numérique — marque une mutation dans le modèle de régulation des jeux en Côte d’Ivoire. Des observateurs du secteur relèvent que ce renforcement intervient dans un contexte de croissance rapide du marché des jeux d’argent numériques dans le pays et la région.

Pour les opérateurs, affiliés et régulateurs de l’écosystème des jeux, cette évolution présente plusieurs enjeux : exigences de conformité renforcées, coûts de mise en œuvre accrus, et possible réduction de la concurrence non autorisée. La plateforme pourrait également informer les cadres fiscaux et de licence grâce à une meilleure disponibilité des données.