Connecter l'Afrique : L'évolution de l'accès à Internet

Introduction

L'accès à Internet est devenu un aspect fondamental de notre vie quotidienne, nous permettant de communiquer, d'interagir et d'accéder à l'information comme jamais auparavant. Cependant, les pays africains sont confrontés à des défis uniques en matière d’accès à Internet.

 

 

Les défis de l'accès à Internet dans les pays africains

L’accès à Internet dans les pays africains n’a cessé de croître au cours de la dernière décennie. Malgré ces progrès, il reste encore des défis majeurs à relever pour une connectivité généralisée. L’un des principaux obstacles réside dans le manque d’infrastructures dans les zones rurales, où un accès Internet fiable est pratiquement inexistant. De nombreux pays d’Afrique sont également confrontés au coût élevé des services Internet, ce qui rend difficile pour les citoyens ordinaires d’avoir les moyens d’y accéder régulièrement. L’approvisionnement limité en électricité dans certaines régions complique encore la situation, car la connectivité Internet dépend fortement d’une source d’énergie constante.

 

Inégalités d’accès à Internet

Il existe d’importantes inégalités en matière d’accès à Internet dans les pays africains. Si certains pays ont réalisé des progrès significatifs, d’autres se heurtent encore à une connectivité limitée. En 2021, seulement 43 % de la population africaine avait accès à Internet, et seulement 0,4 % disposait d'une connexion haut débit fixe. Ce faible taux de pénétration est dû à plusieurs facteurs, notamment la médiocrité des infrastructures, les coûts élevés et le faible niveau de connaissances informatiques. Cependant, l’utilisation d’Internet en Afrique connaît une croissance rapide. Entre 2000 et 2012, le nombre d’internautes en Afrique a augmenté de plus de 3 600 %, pour atteindre 167 millions. Au Kenya, par exemple, le nombre d’internautes a augmenté de 9 700 % entre 2000 et 2013, passant de 200 000 à plus de 19,6 millions d’utilisateurs.

 

Taux de pénétration d'Internet dans les pays africains

Selon Statista, le Maroc avait un taux de pénétration d'Internet d'environ 91 % en janvier 2024, ce qui en fait le pays avec le taux de pénétration d'Internet le plus élevé d'Afrique. La Libye arrive en deuxième position avec environ 88 %, suivie des Seychelles avec environ 87 %. À l’inverse, le Soudan du Sud, le Burundi et la République centrafricaine ont la plus faible pénétration d’Internet.

 

 

 

Internet mobile et réduction de la fracture numérique

La pénétration du haut débit mobile en Afrique a considérablement augmenté, avec des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigeria en tête. Dans ces pays, l’Internet mobile est devenu le principal moyen d’accès au Web en raison de l’utilisation généralisée des smartphones et des forfaits de données abordables. Ce changement a alimenté la croissance économique, amélioré l’éducation et l’expansion des services de santé grâce à la télémédecine. Les téléphones mobiles ont joué un rôle important dans la réduction de la fracture numérique en Afrique, où l'on compte plus de 400 millions d'abonnés à la téléphonie mobile. Début janvier 2024, environ 74 % du trafic Web en Afrique se faisait via les téléphones mobiles, soit 14 points de pourcentage de plus que la moyenne mondiale. En outre, presque tous les pays africains utilisent le trafic Web sur les appareils mobiles plus fréquemment que sur d’autres appareils.

 

Conclusion

L'accès à Internet dans les pays africains a parcouru un long chemin, mais des défis subsistent. En investissant dans les infrastructures, en réduisant les coûts, en renforçant les connaissances numériques et en promouvant la collaboration, les pays africains peuvent réduire la fracture numérique et libérer l’énorme potentiel d’Internet pour leurs populations.

Publié July 8, 2024 par Brian Oiriga
Plus de Nouvelles
Nous utilisons des cookies. Cela nous permet d'analyser la façon dont les utilisateurs se connectent au site et de l'améliorer. En continuant à utiliser le site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Termes du site.