Chili : la Cour d’appel de Santiago exige que les FAI prouvent le blocage des sites de jeux en ligne illégaux

Le secteur des jeux d’argent en ligne au Chili connaît un tournant majeur : la Cour d’appel de Santiago a officiellement ordonné aux six principaux fournisseurs d’accès à Internet de démontrer leur conformité à l’arrêt de la Cour suprême imposant le blocage des plateformes de paris non autorisées.

Publiée le 21 novembre 2025, la décision vise Claro, Entel, GTD, Telefónica, WOM et VTR, qui doivent désormais présenter des rapports détaillant les mesures techniques et opérationnelles utilisées pour restreindre l’accès aux sites de jeux offshore.

Cette injonction découle de l’arrêt de la Cour suprême du 29 septembre 2025, qui a déclaré illégaux tous les jeux en ligne n’ayant pas reçu d’autorisation explicite de l’État. Seules la Lotería de Concepción, la Polla Chilena de Beneficencia ainsi que les casinos et hippodromes agréés peuvent légalement proposer des jeux au Chili.

La Cour d’appel a souligné que les FAI doivent non seulement bloquer les domaines identifiés, mais aussi mettre en place des mécanismes pour contrer les stratégies d’évitement utilisées par les opérateurs non régulés, telles que les changements rapides de domaine, le masquage d’IP ou le routage alternatif.

Les réactions du secteur sont partagées. L’association professionnelle Acción Casino y Juegos (ACCJ) a salué cette mesure comme une avancée vers une meilleure clarté juridique, tandis que les opérateurs offshore estiment que l’absence de cadre d’octroi de licences rend l’exécution difficile et soulève des questions liées à la neutralité du net.

Pour les opérateurs, affiliés et prestataires de paiement, cette décision marque un renforcement net de la politique d’application chilienne. Il faut s’attendre à un contrôle accru de l’activité des domaines, à des exigences de conformité plus strictes et à un risque plus élevé pour les plateformes non autorisées opérant au Chili.