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Le procureur général du Brésil redemande à la Cour suprême d’interdire les paris et jeux en ligne

Le procureur général de la République, Paulo Gonet, a une nouvelle fois saisi la Cour suprême (STF) pour demander que les sites de paris sportifs et les casinos en ligne soient déclarés illégaux, estimant que la “loi des bets” actuelle engendre une grave atteinte aux droits fondamentaux en raison du “caractère prédateur” du marché virtuel des jeux.

Alors que les paris en ligne et l’iGaming disposent désormais d’un cadre fédéral au Brésil, Paulo Gonet a présenté un nouveau mémoire au STF dans lequel il soutient que les maisons de paris et plateformes de jeux virtuels doivent redevenir interdites. Il affirme que la législation en vigueur crée un “grave tableau de violation de droits fondamentaux”, en soulignant le “caractère prédateur” du marché des paris virtuels.

Sa demande est jointe à une action en cours qui conteste la constitutionnalité de la “Lei das Bets”, c’est-à-dire la loi et les décrets du ministère des Finances encadrant les paris à cote fixe et les jeux en ligne. Le ministre Luiz Fux est rapporteur du dossier, mais aucune date de jugement n’a été fixée. Gonet y réitère les griefs déjà formulés en 2024 dans une action directe d’inconstitutionnalité, où il soutenait que les lois 13.756/2018 et 14.790/2023 ne respectent pas les “exigences minimales” de protection des valeurs constitutionnelles et des droits des consommateurs.

Cette nouvelle initiative se superpose au débat sur des décrets qui, à la demande de Fux, interdisent aux bénéficiaires de programmes sociaux de s’inscrire sur les plateformes de paris. L’Association brésilienne pour la liberté économique (Able) a dénoncé devant la Cour une mesure relevant d’un “paternalisme étatique excessif” et d’une “ségrégation socio-économique”, plaidant plutôt pour l’interdiction d’utiliser les fonds d’aide sociale pour parier, sans exclure totalement ces citoyens des sites régulés.

L’Advocacia-Geral da União (AGU) rétorque qu’une telle solution serait inapplicable en pratique, l’État perdant tout contrôle sur l’origine de l’argent une fois les prestations versées. Pour Gonet, le problème est plus large : il considère que le dispositif actuel reste insuffisant pour encadrer un marché jugé très addictif et suggère de revenir à un régime plus strict, où ce type d’activité était traité comme illégal.

Le STF n’a pas encore annoncé de calendrier pour trancher sur la validité de la loi des bets ni sur les décrets visant les bénéficiaires d’aides sociales. Entre-temps, le marché régulé continue de fonctionner, mais sous une pression croissante du parquet fédéral, qui défend l’idée que la configuration actuelle des paris en ligne reste incompatible avec le niveau de protection des consommateurs et des groupes vulnérables exigé par la Constitution.

 

Publié December 13, 2025 par Brian Oiriga
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