Le Botswana connaît une augmentation alarmante de la dépendance au jeu

Le ministre du Commerce et des Entreprises, Tiroeaone Ntsimoi, a publié un rapport révélant des statistiques alarmantes : 36,6 % de la population botswanaise joue activement et 6,7 % présentent des signes de dépendance au jeu. Il s’avère également que 20 % des joueurs sont mineurs, enfreignant la loi interdisant leur participation à ce type d’activité avant 21 ans.

1. De plus, l’étude révèle que :
2. Les joueurs compulsifs sont 35 fois plus susceptibles de penser au suicide que les personnes sans dépendance au jeu.
3. Les joueurs compulsifs sont 3 fois plus susceptibles de consulter un médecin pour des problèmes de santé physique ou mentale.
4. Les joueurs compulsifs sont 2 fois plus susceptibles de vouloir consommer de la drogue lorsqu’ils rencontrent des difficultés.
5. Les joueurs compulsifs sont 2,5 fois plus susceptibles de souffrir de dépression.

Les statistiques sont alarmantes et les jeux d'argent attirent de plus en plus de personnes. C'est pourquoi les recommandations suivantes ont été formulées pour freiner la croissance du problème :

1. Sensibilisation

• Développer des programmes éducatifs ciblés pour la population sur les risques liés aux jeux d'argent.
• Promouvoir le jeu responsable par le biais des médias, des écoles, des lieux de travail et des organismes communautaires.
• Accroître l'implication des acteurs locaux dans la prévention.

2. Réglementation de la publicité

• Introduire des restrictions sur la publicité pour les jeux d'argent, en particulier auprès des groupes vulnérables (jeunes, chômeurs).
• Avertissements obligatoires sur les risques d'addiction dans tous les supports publicitaires.

3. Contrôle d'accès

• Élaborer et mettre en œuvre un système d'auto-exclusion.
• Vérification obligatoire de l'âge des joueurs.
• Renforcer les exigences d'identification pour les jeux d'argent en ligne.

4. Évaluation et octroi de licences des opérateurs

• Introduire des exigences plus strictes pour l'octroi de licences aux opérateurs, en mettant l'accent sur la responsabilité sociale.
• Obligation de mettre en place des programmes de prévention des addictions pour les opérateurs.

5. Suivi et collecte de données

• Créer une base de données nationale sur le jeu problématique.
• Mener des recherches régulières sur la dynamique du comportement des joueurs.
• Mise en place d'outils numériques pour suivre les activités à risque des joueurs.

6. Accès à l'aide et aux traitements

• Élargissement du réseau de centres de soutien psychologique accessibles.
• Financement public des programmes de traitement de la dépendance au jeu.
• Rehaussement des qualifications des spécialistes dans le domaine des addictions comportementales.