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Le Bangladesh veut pénaliser le trucage de matchs dans le cadre d’une répression élargie des paris illégaux

Le Bangladesh se dirige vers la reconnaissance du trucage de matchs comme infraction pénale spécifique. L’unité d’intégrité du Bangladesh Cricket Board (BCB) travaille avec le gouvernement sur un projet de loi qui ferait entrer les manipulations de rencontres dans le champ du droit pénal, alors que le pays renforce sa lutte contre les paris et jeux d’argent illégaux.

Selon un récent rapport, le Bangladesh s’apprête à rejoindre le cercle des pays qui criminalisent explicitement le match-fixing. Mahin M. Rahman, juriste de l’Integrity Unit du BCB, a indiqué que la fédération coopère avec les autorités pour élaborer un texte réprimant le trucage de matchs et les pratiques corruptives liées au sport, en regroupant dans un cadre unique des règles aujourd’hui dispersées entre code disciplinaire et dispositions sur les jeux d’argent.

Cette inflexion répond à une vaste enquête d’intégrité menée sur la Bangladesh Premier League (BPL). Sur la base d’un rapport de 900 pages rédigé par une commission de trois membres, le conseil de la BPL a récemment exclu neuf joueurs de la draft, les plaçant en “zone rouge” après des soupçons de comportement corrupteur lors de la précédente édition du championnat. L’affaire a mis en lumière un vide juridique : le match-fixing n’est pas clairement défini comme délit dans le Code pénal bangladais, ce qui oblige à le traiter via les règlements sportifs internes ou des articles généraux relatifs à la fraude.

Le projet en préparation viserait à créer une loi dédiée à la manipulation des compétitions sportives, inspirée notamment des dispositifs adoptés au Sri Lanka pour le cricket. Elle préciserait les notions de trucage, de sollicitations corruptives et d’obligation de signalement, en prévoyant des sanctions pénales, et non plus seulement disciplinaires. Mahin M. Rahman a précisé que des discussions formelles avec le gouvernement devraient s’ouvrir après les élections générales de février 2026, avec plusieurs options à l’étude, dont un texte autonome ou une adoption par ordonnance.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre les paris et jeux illégaux. En 2025, le pays a adopté le Cyber Security Ordinance, qui criminalise les jeux d’argent en ligne et prévoit jusqu’à deux ans de prison et 10 millions de taka d’amende pour toute personne créant, exploitant ou promouvant une plateforme de jeux. La Criminal Investigation Department mène depuis une campagne nationale contre les réseaux de paris et les intermédiaires de paiement impliqués.

En érigeant le match-fixing lui-même en infraction pénale, les autorités bangladaises et le BCB entendent combler les dernières brèches, afficher une tolérance zéro vis-à-vis de la corruption sportive et rapprocher le pays des standards internationaux en matière d’intégrité des compétitions.

Publié December 22, 2025 par Brian Oiriga
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